Acceptation
des risques en matière sportive
Victime
du fait d'une chose
cass.
2e civ., 4 novembre 2010 : pas d'exonération par l'acceptation
des risques par la victime pour le gardien de la chose
Cass.
2e civ, 14 avril 2016 et 21
mai 2015 : la victime d'un dommage causé par une chose
peut invoquer la responsabilité résultant de l'article
1384, alinéa 1er, du code civil, à l'encontre du gardien
de la chose, instrument du dommage, sans que puisse lui être
opposée son acceptation des risques
Suite à
l'arrêt de 2010, pour éviter une trop forte hausse des
primes d'assurance, le dommage matériel est distingué
du dommage corporel : l'exonération par l'acceptation
des risque est possible en cas de dommage matériel
Code du sport, article L. 321-3-1 : Les pratiquants
ne peuvent être tenus pour responsables des dommages
matériels causés à un autre pratiquant
par le fait d'une chose qu'ils ont sous leur garde, au sens du premier
alinéa de l'article 1242 du code civil (responsabilité
du fait des choses), à l'occasion de l'exercice d'une
pratique sportive au cours d'une manifestation sportive ou d'un entraînement
en vue de cette manifestation sportive sur un lieu réservé
de manière permanente ou temporaire à cette pratique.
Pour
compléter en matière sportive
Garde collective
du ballon, y compris par la victime : Cass.
2e civ., 13 janvier 2005
Victime
d'une faute
la victime supporte
indirectement son acceptation des risques sportifs puisqu'elle ne
peut invoquer qu'une "violation caractérisée dans
les règles du jeu" : Cass.
2e civ., 20 novembre 2014
Acceptation
des risques par un maitre d'ouvrage
Cass.
3e civ., 7 novembre 2012 : le seul fait d'avoir accepté
de faire réaliser une chape drainante n'impliquait pas que
le maître de l'ouvrage eût accepté les risques
"d'inondabilité", encore moins de cette ampleur ;
le maître de l'ouvrage s'était contenté de suivre
les préconisations du premier expert judiciaire pour la réalisation
de la chape drainante ; la cour d'appel a pu en déduire
que la réalisation d'une chape drainante suivant les préconisations
de l'expert judiciaire n'impliquait pas la moindre acceptation des
risques
Cass.
14 janvier 2014 : en
statuant ainsi, sans constater la compétence
notoire de la SCI dans le domaine de construction concerné
ou que son attention avait été appelée,
par des professionnels de la construction, sur le caractère
inadapté de l'ouvrage à son environnement,
la cour d'appel n'a pas donné de base légale à
sa décision
Cass.
3e civ., 11 février 2014 : la Cour d'appel se voit reprocher
d'avoir écarté une acceptation des risques du
maître de l'ouvrage et retenu que la société
X... n'établissait pas avoir exprimé des réserves
ou attiré l'attention de ce dernier sur les conséquences
de ses choix techniques moins onéreux
responsabilité
contractuelle : contours
de l'obligation et acceptation du risque :
Cass.
1e civ, 30 novembre 2004