Droit bancaire
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Affaire des tableaux d'amortissement

compléments CM Wester-Ouisse, 2009-10

 

Source des textes de loi et arrêts : http://www.legifrance.gouv.fr ou http://www.echr.coe.int/ECHR/FR/Header/Case-Law/Hudoc/Hudoc+database/

Voici les principaux développements de l’affaire des tableaux d’amortissement, dans leur ordre chronologique.

Cass. civile 1, 16 mars 1994

Loi no 96-314 du 12 avril 1996 portant diverses dispositions d'ordre économique et financier (JO 13 avr. 1996, p. 5707 ; RTD civ. 1996, p. 724)

Art. 87 paragraphe I :
Sous réserve des décisions de justice passées en force de chose jugée, les offres de prêts mentionnées à l'article L. 312-7 du Code de la consommation et émises avant le 31 décembre 1994 sont réputées régulières au regard des dispositions relatives à l'échéancier des amortissements prévu par le 2o de l'article L. 312-8 du même Code, dès lors qu'elles ont indiqué le montant des échéances de remboursement du prêt, leur périodicité, leur nombre ou la durée du prêt, ainsi que, le cas échéant, les modalités de leur variation.
Art. 87 paragraphe II :
Introduit dans l'article L. 312-8 du Code de la consommation, un 2o bis exigeant que l'offre préalable de prêt comprenne « un échéancier des amortissements détaillant, pour chaque échéance, la répartition du remboursement entre le capital et les intérêts » exigence ne concernant pas les offres de prêt à taux variable

Conseil constitutionnel, 9 avril 1996 - Décision n° 96-375 DC
Loi portant diverses dispositions d'ordre économique et financier

Suite à cette décision du conseil constitutionnel, des juridictions du fond tentent d’écarter la réforme de 96 en affirmant qu’elle est contraire aux textes internationaux. Voici ce que leur répond la Cour de cassation.

Cass. 1re civ. 20 juin 2000 et Cass. Chambre civile 1, 29 avril 2003

C’est alors que la Cour Européenne des Droits de l’Homme rendit l’arrêt suivant :

CEDH, 14 février 2006, Le Carpentier et autre c/ France, req. no 67847/01
Méconnaît l'article 1o du Premier Protocole additionnel à la Convention européenne des droits de l'homme l'article 87 § I de la loi no 96-314 du 12 avril 1996, parce qu'il est exclusivement fondé sur l'affirmation, non étayée, du péril que feraient courir à l'équilibre du secteur bancaire et l'activité économique en général les demandes tendant à la reconnaissance d'une créance de remboursement des sommes perçues en exécution d'un prêt conclu à partir d'une offre comprenant un tableau d'amortissement stigmatisé par la jurisprudence de la Cour de cassation, l'article 87 § I, dont l'objet est de neutraliser cette jurisprudence dans les instances en cours, a privé d'un intérêt patrimonial les emprunteurs qui, avant son entrée en vigueur, étaient en situation d'espérer légitimement devenir titulaire de la créance considérée.

Extraits

La cour de cassation résiste : Cass. 1re civ, 30 septembre 2010 ;


A suivre…

 

Source des arrêts : legifrance.gouv.fr

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