Attendu qu'il résulte du jugement attaqué et des pièces
de procédure qu'Abdelhamid X... a été condamné à
20 ans de réclusion criminelle pour complicité d'assassinat en
relation avec une entreprise terroriste ; qu'à l'issue de cette peine,
une mesure de contrainte par corps d'une durée de quatre mois a été
mise à exécution, le 7 novembre 2001 ;
Attendu que, par ordonnance du 6 février 2002, le juge de l'application
des peines de Versailles a accordé à l'intéressé
une réduction de peine de quatorze jours, sur le fondement des articles
721 et 721-1 du Code de procédure pénale ;
Attendu que, saisi du recours exercé par le procureur de la République,
en application de l'article 733-1 du même Code, le tribunal, pour annuler
l'ordonnance entreprise, énonce que "la contrainte par corps n'a
pas les caractères légaux d'une peine, mais constitue une voie
d'exécution d'une sanction pécuniaire, comme en l'espèce
d'une condamnation au paiement des frais de justice" ; que les juges ajoutent
que la réduction de peine octroyée n'était pas susceptible
d'être accordée ;
Attendu qu'en l'état de ces énonciations, non contraires aux textes
légaux et conventionnel invoqués, le jugement n'encourt pas les
griefs allégués ;
Qu'en effet, si la contrainte par corps, mesure d'exécution forcée
des sanctions pécuniaires, présente à certains égards
les caractères d'une peine, sa durée ne saurait, néanmoins,
être réduite en application des dispositions des articles 721 et
721-1 du Code de procédure pénale ;
D'où il suit que le moyen doit être écarté ;
Et attendu que le jugement est régulier en la forme ;
REJETTE le pourvoi ;
Publication : Bulletin criminel
2003 N° 20 p. 76